En ce jeudi, les 15 premiers pays de la première demi-finale revenaient dans l'Altice Arena pour leurs secondes répétitions, cette fois ouvertes au public ainsi que leurs conférences de presse.
Le choix était cornélien entre aller dans la salle voir les live ou assister aux conférences de presse car au vu de la distance entre les évènements impossibles de cumuler les deux.
J'ai choisi les conférences de presse tout en faisant de nombreux aller-retour pour visionner les chansons sur écran dans la salle de presse.
C'est en effet pendant les conférences de presse que l'on a l'occasion de découvrir les artistes de plus près et que l'on peut mesurer leur degré de sympathie et de connexion avec le public et les fans.
C'était à l'Azerbaïdjan d'ouvrir le bal ce matin avec beaucoup de retard, Aisel s'est présentée entourée de son équipe internationale (choristes portugais et grecs, coach vocal chypriote, compositrice suédoise et metteur en scène et Co-compositeur grec). Ella surtout été interrogée sur la dichotomie qui existe entre son univers jazzy habituel et sa chanson pop-mainstream.
Eugent Bushpepa, l'Albanais lui succédait prenant la place de l'Islande retardée par un accident de circulation à Lisbonne. Il exprimait sa satisfaction de faire entendre la langue albanaise et son univers rock sur la scène de Lisbonne.
Ari Olafsson le jeune Islandais prenait place ensuite en salle de conférences et nous gratifiât d'un medley Eurovision qui incluait "Coming Home" (Islande 2011) qu'il interprétait aux côtés de la veuve de Sjonni, décédé peu avant le concours de Düsseldorf.
L'adorable chanteuse belge Sennek exprimait ensuite pendant sa conférence sa surprise d'avoir été choisie par la VRT pour représenter la Belgique à l'Eurovision et expliquait quelle inspiration était à l'origine de son thème très "James Bond".
Mikolas Josef le mannequin Tchèque expliquait quant à lui à quel point il était soulagé de pouvoir défendre ses chances à Lisbonne et ce malgré les sérieux problèmes de santé qu'il a dû affronter et qui l'ont contraint à devoir modifier sa prestation.
Après une brève pause, Ieva Zasismauskaite exposait sa candeur et sa spontanéité devant un auditoire clairsemé.
La salle de presse se remplissait derrière de façon spectaculaire avec l'arrivée de la favorite des fans, la sympathique Netta. Très accessible, celle-ci s'est prêtée de bonne grâce aux nombreuses questions des fans et nous a présenté une merveilleuse acoustique de "Toy" avant d'être expulsée brutalement de la salle par l'organisation portugaise pour laisser la place à Alekseev, le représentant du Belarus.
Celui-ci s'exprimant dans un anglais approximatif exprimait sa gratitude à son pays d'adoption de l'avoir accueilli avec un tel enthousiasme.
La chanteuse d'opéra estonienne Elina prenait place ensuite et indiquait sa joie de pouvoir exposer sa fusion pop-opéra à un auditoire européen, elle promettait une surprise et elle fut de taille lorsqu'elle interprétait du Offenbach en plein milieu de la salle de presse, laissant les journalistes sans voix devant un tel talent.
Le groupe Bulgare Equinox avait derrière une tâche ardue pour susciter l'attention du public présent à leur conférence de presse. Et bien, leur gentillesse, leur naturel et l'attention qu'ils ont su apporté à leurs fans a réussi à conquérir tout le monde de façon unanime, à l'exception d'un journaliste suédois agressif qui reprochait au jury bulgare de 2017 d'avoir sciemment ignoré tous les pays risquant de les menacer dans leurs votes. Cette conférence fut aussi l'occasion pour le metteur en scène Bulgare, la talentueuse Sacha Jean-Baptiste d'expliquer le message contenu dans la scénographie d'Equinox qui au départ est une somme d'invidualités qui s'ignorent avant de se connecter par la musique et de former en groupe par la magie de "Bones".
Le moins que l'on puisse dire est que la FYR Macédoine ne soulevait pas l'enthousiasme du peu de journalistes qui assistaient à leur conférence. Tout au plus a t'o pu avoir l'aveu de la part du compositeur de "Lost and found" que son titre est un mélange des genres qui ne trouvent sa cohérence qu'après plusieurs écoutes....Heu à l'Eurovision il n'y a qu'un passage et il y a fort à parier qu'Eye Cue sera en queue de classement mardi prochain.
La Croatie que beaucoup considéraient comme éliminée d'office dans cette demi de la mort a vu sa côte remonter considérablement depuis ses répétitions et la sublime Franka dotée d'un charisme certain s'est réjouit de ce fait en répondant à ma question à ce sujet.
César Sampson accompagné de ses choristes expliquait sa joie de revenir à l'Eurovision après deux participations en tant que choriste (Bulgarie 2016 et 2017) et gratifiait l'auditoire d'une sublime reprise acoustique de "Nobody but you".
Venait ensuite le tour de la Grecque Yianna Terzi soutenu par un auditoire nombreux d'expliquer le cheminement qui l'avait conduit à présenter la balade ethnique "Oneiro Mou" pour l'Eurovision alors qu'habituellement elle compose et chante des titres pop en anglais.
Enfin, la rayonnante Saara Aalto accessible, souriante et irradiant ses fans de sa joie d'être tellement soutenue livrait un message de résilience en expliquant que malgré ses nombreux échecs, elle ne s'était jamais résignée et que cet Eurovision n'était pas une fin en soi mais juste un tremplin pour exposer sa musique à l'Europe.
Il était alors temps pour moi de quitter la salle de presse de pour un repos bien mérité car demain s'annonce comme la plus longue journée avec l'entrée en lice du big 5 et de nos représentants Madame Monsieur.
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